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Le SMdA-CFDT, une nouvelle voix syndicale des artistes plasticiens

Pourtant présent depuis 2008, le syndicat Solidarité Maison des Artistes (SMdA) s’est heurté à l’indifférence de l’Administration. Nous affichons publiquement la couleur : SMdA est une des composantes de la CFDT. Il sera désormais difficile de l’ignorer.

Et il faut aussi le dire haut et fort : nous ne sommes pas LE “syndicat” de La Maison des Artistes, mais bien SOLIDARITE Maison des Artistes.

En effet, nous sommes fermement attachés à la pérennité de NOTRE maison. C’est bien elle qui a été agrée par l’État pour gérer une des branches du régime des artistes-auteurs. C’est elle qui, légitimement, en a la responsabilité. Un régime privilégié dont pratiquement tous les artistes du monde souhaiteraient bénéficier, un régime nettement bénéficiaire même !

Bien sûr, nous le savons tous, il y a de nombreux points à améliorer encore dans la vie professionnelle des artistes (politique d’ateliers d’artistes, accidents du travail, maladies professionnelles…).

Nombre de nos revendications rejoignent d’ailleurs en cela celles de bien d’autres syndicats et/ou organisations professionnelles avec lesquels nous travaillerons – si possible ! – de concert. Sur cette volonté, pas de mystère.

Le syndicat SMdA-CFDT, pouvant ester en justice, éventuellement en nom et place d’un adhérent, s’applique également à défendre les intérêts des artistes-auteurs dont les droits professionnels seraient lésés.

L’essentiel est de placer l’art et les artistes au centre des choses de l’art, et non plus d’en supporter l’utilisation comme simples ornements rhétoriques. SMdA-CFDT s’attachera à soutenir le Manifeste récemment publié par La MdA, sur un plan plus strictement syndical, dont, particulièrement, la diversité d’expression de l’art contemporain, celui de nos contemporains, mais aussi :

• La réhabilitation de la transmission des savoirs et pratiques.

• Les obligations sociales et fiscales

• Les rémunérations dues aux artistes

• L’incitation fiscale (“défiscalisation”)

• Le 1% artistique et la transparence et l’équité du système d’attribution des subventions publiques et des marchés publics d’achats d’œuvres d’art (nous y avons consacré une étude fort édifiante !).

• Les ateliers d’artistes

• Le renforcement des droits sociaux des artistes (accidents du travail et maladies professionnelles).

Quoique les points du Manifeste repris plus haut fassent partie de nos revendications, celles, d’ailleurs de tant d’artistes, nous devons en outre travailler le sujet de la formation continue (à laquelle les artistes ont droit depuis cet été).

Un de nos chantiers, resté en friche à cause de sa complexité, est celui d’un label “MdA”, reconnaissance de la qualité des salons et manifestations proposées aux artistes. Le corollaire de ce label est la lutte contre les arnaques et abus, y compris celles des “loueurs de cimaises”. Les galeries réellement professionnelles devraient pouvoir être identifiables, à la fois par les artistes et par le public. Mais bien d’autres dysfonctionnements sont à corriger dans le champ des arts plastiques. C’est pourquoi nous faisons appel à toutes les bonnes volontés, même en marge des arts proprement dits (professeurs, journalistes, juristes…) pour nous aider à clarifier et à vivifier ce qui a été longtemps l’honneur de la France : l’art et l’amour de l’art.

Charles Pasino, pour SMdA

Lire l’interview du SMdA dans le BNN du mois de Décembre

Lire le Manifeste

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